Eloge du détail

Eloge du détail
2015 - 2016
A PART n°2
Cet « Eloge du détail » est né de mon désir de saisir l’humain, dans ce qu’il a de plus délicat et sans doute de plus personnel, loin des affirmations délibérées d’un caractère, bien loin de l’image sociale et de ce qu’on livre sciemment de soi au regard des autres. Touchée par la forme de pudeur qu’expriment ces hommes et ces femmes peu habitués à offrir à l’objectif leur corps, nu, sans apprêt, j’ai voulu capter avec douceur les détails de leur anatomie, de leur peau, de leurs cheveux. La fonction sensible de ces matières organiques font appel au toucher et interrogent sur l’intérieur du corps.
Ainsi dépouillés du vêtement protecteur qui présente une identité sociale travaillée et choisie, ils m’ont permis de célébrer les irrégularités d’une peau, ses rides, ses cicatrices, ses taches de mélanine, qui disent la vie et le passage du temps. Car je suis persuadée que les marques que l’on ne décide pas, plus discrètes et plus subtiles, et plus intimes aussi, sont non seulement les empreintes et les signatures de la singularité de chacun, mais aussi des révélateurs d’une personnalité.
Ces photographies de corps, dont je ne montre parfois que des fragments, que des phanères, sont pour moi une manière de faire « l’éloge du détail », voir du défaut parfois, à peine visible, mais qui singularise, qui personnalise plus que tout autre.
Au-delà des humains, il y a les fourrures, choisies pour l’idée de ce qui reste, comme ce papillon taxidermié, symbole de transformation. Les analogies entre toutes ces matières vibrantes me sont apparues comme l’expression artistique de ce qui unit l’ensemble du vivant.
Eloge du détail
2015 - 2016
A PART n°2
Cet « Eloge du détail » est né de mon désir de saisir l’humain, dans ce qu’il a de plus délicat et sans doute de plus personnel, loin des affirmations délibérées d’un caractère, bien loin de l’image sociale et de ce qu’on livre sciemment de soi au regard des autres. Touchée par la forme de pudeur qu’expriment ces hommes et ces femmes peu habitués à offrir à l’objectif leur corps, nu, sans apprêt, j’ai voulu capter avec douceur les détails de leur anatomie, de leur peau, de leurs cheveux. La fonction sensible de ces matières organiques font appel au toucher et interrogent sur l’intérieur du corps.
Ainsi dépouillés du vêtement protecteur qui présente une identité sociale travaillée et choisie, ils m’ont permis de célébrer les irrégularités d’une peau, ses rides, ses cicatrices, ses taches de mélanine, qui disent la vie et le passage du temps. Car je suis persuadée que les marques que l’on ne décide pas, plus discrètes et plus subtiles, et plus intimes aussi, sont non seulement les empreintes et les signatures de la singularité de chacun, mais aussi des révélateurs d’une personnalité.
Ces photographies de corps, dont je ne montre parfois que des fragments, que des phanères, sont pour moi une manière de faire « l’éloge du détail », voir du défaut parfois, à peine visible, mais qui singularise, qui personnalise plus que tout autre.
Au-delà des humains, il y a les fourrures, choisies pour l’idée de ce qui reste, comme ce papillon taxidermié, symbole de transformation. Les analogies entre toutes ces matières vibrantes me sont apparues comme l’expression artistique de ce qui unit l’ensemble du vivant.